
Le 19 juin 2024, La Nouvelle République d’Indre-et-Loire a réalisé un reportage sur mon activité de socio-esthéticienne dans mon cabinet à la Pharmacie des Fontaines, 3 Place Goya.
Ce fut une belle occasion de mettre en lumière l’importance des soins socio-esthétiques et leur impact sur le bien-être des personnes accompagnées. Je suis ravie d’avoir pu partager mon expérience et mon engagement avec un plus large public.
✨ Un grand merci à toutes celles et ceux qui me font confiance et soutiennent mon travail au quotidien ! ✨
"Services à la personne. La socio-esthétique pour reprendre confiance
La socio-esthétique est une parenthèse pour se redonner confiance en soi.© (Photo Toinon Debenne)
Publié le 19/06/2024 à 11:00
mis à jour le 25/06/2024 à 11:05
Face aux personnes fragilisées par l’âge, le handicap ou encore la maladie, la socio-esthétique permet de se réapproprier son image et de se sentir mieux dans son corps. Rencontre avec deux praticiennes en Indre-et-Loire.
Des affiches ambiance zen sont collées aux murs. Dans la pièce, des notes de musique relaxantes et quelques bougies, mais aussi des pinceaux de maquillage, des tubes de crèmes, des huiles. L’atmosphère invite à se détendre.
Djamila entre dans l’infirmerie redécorée pour l’occasion. Cette employée d’un Établissement et service d’aide par le travail (Ésat) de Joué-lès-Tours vient pour bénéficier d’un soin de socio-esthétique auprès de Magali Mazeau.
En ateliers collectifs ou séance individuelle
Pendant six mois, la socio-esthéticienne a dispensé des ateliers collectifs sur le soin des mains, du visage, l’hygiène corporelle ou encore le conseil en image et la colorimétrie : « Le gris, le rouge et le marron me vont bien », se souvient la jeune femme. Les ateliers « m’ont aidée à me sentir mieux. Je me sens bien. Je suis épanouie ».
Cette fois-ci, la séance est individuelle. Un moyen de se recentrer sur soi et de se confier, si on le souhaite. « De quoi aurais-tu envie ? », demande doucement la socio-esthéticienne. La jeune femme opte pour un modelage relaxant et la séance commence.
Renouer du lien social
Fondée dans la seconde moitié du 20e siècle, la socio-esthétique consiste à dispenser des soins esthétiques à des personnes souffrantes ou fragilisées : personnes en situation de handicap, mais aussi personnes âgées, aidants, adolescents en décrochage scolaire, femmes victimes de violences, demandeurs d’asile, personnes malades, etc. L’objectif ? Offrir un mieux-être, travailler sur l’estime de soi et renouer du lien social.
Une école située à Tours, le Codes, créée il y a plus de quarante ans, est reconnue comme étant pionnière dans l’enseignement de la socio-esthétique en France.
« C’est un moment de bien-être, une parenthèse », témoigne Meral, une Tourangelle de 43 ans, qui a pu bénéficier de soins des pieds, du visage ou encore de modelage alors qu’elle luttait contre un cancer du sein. « Cela participe à remonter le moral. » « Cela permet de reprendre de la confiance. On se réapproprie son image et son corps, ajoute Esther. Les socio-esthéticiennes répondent à beaucoup de questions. Il y a un côté psychologique. »
Le toucher permet de recréer des liens lors de l’entrée de personnes fragiles en établissement.
Les deux femmes sont adhérentes des Roses poudrées, une association qui intervient notamment en Indre-et-Loire auprès des femmes atteintes de cancer ou en rémission : journées spéciales avec mise en beauté et shooting photo, mais aussi ateliers collectifs ou séances individuelles sont proposées. Une réconciliation avec le corps et un moment privilégié dans une période difficile.
1960
C’est l’année durant laquelle la socio-esthétique est née en Angleterre.
Ambassadrice de l’association dans le département, Sarah Hénon, ancienne make-up artist, s’est formée à la socio-esthétique à Tours afin de retrouver du sens dans son travail. Elle intervient désormais auprès de différents publics et notamment les personnes âgées – son public « coup de cœur » – en résidence autonomie, mais aussi en Ehpad et en unité Alzheimer. « On ne se rend pas compte du changement de vie total que représente l’entrée en établissement. Le rapport à l’autre change », explique-t-elle.
99 %
C’est le nombre de personnes qui ont jugé très satisfaisante leur expérience socio-esthétique selon une étude (en anglais) menée entre 2013 et 2015 dans un hôpital à Nantes.
Avec ces personnes, elle travaille sur le toucher, la stimulation des sens, avec des matières, de la musique. « La socio-esthétique peut leur apporter beaucoup », conclut-elle.
Toinon Debenne"
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